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Une belle mention

Publié le par Sonia Alain

Une belle mention

Par Julien Giovannon, La Salamandre D'Axolotl #1

Septembre 2013

Sonia Alain est une de ces romancières qui dépoussière les livres d’histoire, loin de l’austérité des dates à retenir par cœur et de l’infinité de noms des dynasties royales successives. Sonia confie parfois ses craintes que l’appellation « roman historique » ne rebute les plus jeunes lecteurs, je dirais au contraire qu’à l’image de sa trilogie sur « L’amour au temps de la guerre de cent ans », ce type de roman est la meilleure façon pour les jeunes lecteurs d’aborder et de connaitre l’histoire. Avec de parfaites références du contexte historique dans ses romans, Sonia Alain raconte « la petite histoire » dans la « grande histoire ». Celle d’un couple avec ses joies, ses peines, ses tourments, les rebondissements souvent aventureux de leur relations dans une Europe moyenâgeuse traversée par des crises, (ce pourrait même être parfois contemporain).

Bref, Sonia Alain est une Conteuse et sa « trilogie médiévale, mais romantique » a reçu un très bon accueil d’un public pourtant pas toujours majoritairement féru d’Histoire.

La trilogie de Sonia Alain avait débuté sous le nom du « Masque du gerfaut » (le gerfaut ou faucon gerfaut est un rapace de l’hémisphère nord de l’Europe et Amérique, utilisé comme oiseau de chasse, son masque est le petit cache opaque que les dresseurs lui apposent sur les yeux – merci Wikipédia !-).

Suite à un changement d’éditeur, la trilogie s’est poursuivie sous le nom « L’amour au temps de la guerre de cents ans ». Un nouveau titre vraiment intéressant et qui prend l’Histoire à contre pied car lorsque l’on évoque la « Guerre de cents ans » l’on pense généralement massacres, famines, peste et buchés (surtout pour Jeanne d’Arc). C’est pourtant parfois au cœur du chaos que les relations sentimentales et amoureuses s’en retrouvent les plus exacerbées.

C’est aussi ça le talent de Sonia Alain : faire ressortir la beauté dans une époque que les mémoires ont conservées comme uniquement douloureuse.

La Salamandre D'Axolotl

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Une belle critique dans Brèves

Publié le par Sonia Alain

Une belle critique dans Brèves

Par Brèves Littéraires #87, Société Littéraire de Laval

Septembre 2013

Sonia Alain
L'amour au temps de la guerre de Cent Ans
t.2 "L'insoumission"
Les éditeurs réunis, 2013, 345 p.

Sonia Alain a fait paraître chez Les Éditeurs réunis "L'insoumission", deuxième et dernier tome de L'amour au temps de la guerre de Cent Ans. Brèves avait recensé dans son numéro 86 non seulement le premier tome, mais aussi Le masque du gerfaut, premier roman campant les personnages de la sage, mais paru celui-là chez VLB.

La romancière a gagné en maturité : on la sent en maîtrise de l'intrigue et de son écriture. Après avoir fui l'Europe en guerre, Joffrey de Knox et Anne de Vallière vont vivre la suite de leurs aventures au Moyen-Orient (dans le Maghreb), loin de la peste noire certes, mais dans un pays qui ne connaît pas davantage la paix. Qui plus est, Joffrey y a des ennemis redoutables et Anne sera contrainte d'accepter la vie de harem.

Le choc des cultures aura sa part de bénéfices pour la jeune épouse : après s'être initiée à l'art oriental du plaisir charnel, elle rejettera certaines de ses valeurs judéo-chrétiennes et assumera mieux sa féminité, ce qui renforcera ses liens avec son époux : "Avant son départ, Anne se comportait comme une petite souris timide dans l'intimité de leur chambre, et voilà qu'il retrouvait une femme sûre de ses charmes et dont la sensualité irradiait telle une flamme brûlante." (p. 149-150) La description de leurs ébats amoureux mérite la mention "roman érotique", mais la saga est plus que cela. Une fois encore, la Dame de Knox est enlevée, torturée puis libérée, pendant que le seigneur de Knox guerroie et se venge.

Le Moyen-Orient du XIVe siècle est sans doute, pour une auteure québécoise, encore plus difficile à décrire que la France ou l'Angleterre de l'époque. Les références historiques sont moins nombreuses dans cette partie de la saga. Il y a bien des Barbaresques, des eunuques, des esclaves noirs, une mosquée nacrée et des imams, un cheikh, un sultan, un turban décoré d'une pierre, un caftan de soie brodée sous un haïk qui cache tout sauf les yeux, des tapis, des coussins, des oranges, de l'eau de rose... Aussi, quelques vagues références géographiques : le détroit de Gibraltar, la capitale des Méridines (ou Mérinides), un palais de sultan à Tlemcen, un désert... Ni spécialiste de l'époque ni historienne, Sonia Alain supporte la comparaison avec les écrivaines à succès de romans d'amour épiques.

Brèves

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Une chronique sur La Métropole

Publié le par Sonia Alain

Une chronique sur La Métropole

Par Sonia Alain, La Métropole

Le 10 septembre 2013

PETIT LOUP ENTRE À L’ÉCOLE

Avec la rentrée scolaire qui est arrivée, il est d’autant plus important de bien préparer l’entrée à la maternelle des tout-petits. C’est une étape qu’ils attendent avec impatience, mais également avec une certaine angoisse. Ce guide s’adresse aux enseignants de maternelle, mais également aux parents.

Lors de la rentrée scolaire, les jeunes enfants se retrouvent plus que jamais vulnérables face aux effets secondaires du stress. N’ayant pas les mécanismes de défense d’un adulte, il est difficile pour eux de gérer la gamme d’émotions qui les habite soudain. Les enfants n’ont aucun contrôle sur ce qui les entoure (ex. : choix d’enseignant, de leur groupe, de la salle de classe, du casier, etc.), pas plus qu’ils sont en mesure de prévoir le déroulement des journées à venir. Tout est nouveau pour eux. C’est cette impuissance qui les rend plus fragiles et sensibles au stress.

Ce guide apporte aux adultes des moyens de faciliter ce passage obligé. Vous trouverez à l’intérieur huit histoires (allégories) très bien conçues, selon des thèmes spécifiques. Des idées d’activités, d’animation, ainsi que d’intervention accompagnent chacune des allégories. De plus, du matériel de soutien reproductible est disponible dans le livre et accessible sur le Web.

Les deux acteurs principaux de ces histoires sont très attachants. Il y a « Petit Loup », le personnage auquel pourront s’identifier les enfants. Celui-ci vit ses premières expériences à la maternelle au même rythme qu’eux. Vous retrouverez également « Loula la Libellule », le personnage qui aide Petit Loup à traverser cette étape en lui proposant différentes solutions aux problèmes qu’il rencontre.

Bref, un petit guide pratique et des activités très simples à mettre en application.

VOICI UN EXTRAIT

Petit Loup entre à l’école, Solène Bourque, Midi Trente éditions, 2012

« L’entrée à la maternelle plonge l’enfant et sa famille dans l’univers des apprentissages des « grands ». Cependant, ils partagent parfois des émotions mitigées par rapport à ce passage important. La fierté, la curiosité, l’enthousiasme, les inquiétudes et la tristesse liés au deuil de la petite enfance contribuent à alimenter le stress.
Il s’est avéré que lorsque l’enfant se sent soutenu par son milieu, il perçoit de façon plus réaliste la difficulté à laquelle
il est confronté. »

Bonne lecture, ainsi qu’une belle rentrée scolaire aux p’tits loups!

La Métropole

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Une chronique sur le Globe

Publié le par Sonia Alain

Une chronique sur le Globe

Par Sonia Alain, Le Globe

Le 19 septembre 2013

Entrevue avec Sylvie-Catherine De Vailly, une auteure jeunesse qui se démarque également dans les romans adultes

Je n’ai pas l’habitude de lire des histoires policières, pourtant celle-ci m’a captivée du début à la fin. Un roman tiré de faits vécus.

La valse des odieux

Dès le départ, nous sommes happés par l’intrigue. Tout comme l’inspecteur Laberge, nous cherchons à trouver les liens entre les incidents, à résoudre le mystère. On ressent le sentiment d’urgence qui anime l’histoire, la frustration de Laberge, ainsi que le désespoir des villageois. L’enquête devient de plus en plus complexe au fil des pages, forçant notre esprit à analyser toutes les données, mais le suspense demeure entier, si bien qu’on ne peut s’empêcher de poursuivre notre lecture. Un récit très bien écrit.

Jeanne Laberge est la première femme inspectrice au Québec. C’est elle qui héritera de cette sordide affaire dont personne ne veut.

Nous sommes en 1968, dans un petit village situé non loin de la grande ville, où des évènements étranges se succèdent. Des feux se déclarent un peu partout, sans raison logique, des animaux disparaissent, alors que d’autres sont retrouvés morts. Des vols surviennent, ainsi que des actes de vandalisme. Puis, arrive l’impensable, Augustine, la Vieille Demoiselle tant aimée des villageois, s’évapore sans laisser de traces. Au même moment, sa maison est à son tour la proie des flammes.

Dès lors, la suspicion, la peur et l’affolement s’installent dans ce village si paisible en temps normal. Plus rien n’est pareil désormais. Bernadette, une fillette de 12 ans, est témoin pendant sa convalescence de ce changement radical, et deviendra bien malgré elle partie prenant de cette intrigue. Elle qui était si attachée à Augustine, voilà qu’elle est de nouveau seule, à attendre le retour de la Vieille Demoiselle en vain.

Ce récit donne froid dans le dos, d’autant plus qu’il est tiré de faits vécus…

Voici un extrait :

Cette histoire m’accompagne depuis si longtemps maintenant qu’elle fait partie de mon être, de mes souvenirs, de ma pensée tout entière. Elle cohabite avec moi au point où j’en oublie bien souvent sa présence. Mais c’est un mal sournois qui respire mon air et décide de mes choix, et je n’avais encore jamais compris à quel point il me parasitait, jusqu’à tout récemment. Un évènement aussi sordide allait m’obliger à replonger dans ce passé que j’avais aplani, le jour où mon patron me refila ce cas de disparition.

En réalité, je ne tiens pas à vous raconter cet épisode de ma vie, mais plutôt à m’en libérer.

La valse des odieux, Sylvie-Catherine de Vailly, Éditions Recto-Verso, 2013

Entrevue

Comment vous est venue l’idée d’écrire un roman tiré de faits vécus?

L’histoire est arrivée dans le village où vivait ma mère. Et c’est elle qui prend place dans le roman à travers la version de la jeune Bernadette. Comme dans le récit, ma mère est certainement la dernière personne à avoir vu la victime vivante, puisqu’elle était effectivement en convalescence, et restait à la maison au moment des faits. Elle a consigné les évènements dans des carnets qu’elle m’a donnés il y a trois ou quatre ans. J’ignorais alors tout de cette affaire. Lorsque je les ai lus, j’ai tout de suite vu le potentiel d’un roman policier. Bien entendu, j’ai inventé une bonne partie des évènements, rajouté des personnages afin qu’il y ait plus de matière. J’ai également décidé de transporter le récit au Québec, alors qu’en vérité, l’action s’est déroulée en France dans les années 50.

Était-ce plus difficile d’écrire un roman qui rapporte une histoire qui s’est réellement passée?

S’en tenir aux faits sans pour autant trop dépendre de la vérité et des vrais évènements est un exercice intéressant, mais loin d’être évident. Au début, je me référais constamment aux carnets et je n’avançais pas, me prenant les pieds dans une chronologie qui restreignait l’évolution des évènements jusqu’au jour où j’ai mis de côté les écrits de ma mère pour ne garder que l’impression qu’ils m’avaient laissée. C’est alors devenu plus facile d’écrire, car mon imagination comblait les vides en développant une histoire convaincante.

Qu’est-ce qui vous attire dans les romans policiers?

La psychologie des personnages, l’ambiance à mettre en place, l’intrigue que je vais présenter aux lecteurs, comment je vais les captiver et surtout les surprendre. J’aime le côté sombre de ces personnages souvent tourmentés, cette face cachée qui un jour éclate au grand jour pour devenir monstrueuse.

Est-ce que vous prévoyez écrire d’autres intrigues qui impliquent l’inspectrice Jeanne Laberge?

Je suis en train de terminer une nouvelle enquête de Jeanne Laberge, et dont la sortie est prévue cet automne. L’action a lieu quelques années après cette première enquête présentée dans La valse des Odieux.

Pour suivre l’auteure, vous pouvez la retrouver sur :

Liste de ses parutions

  • Trilogie « Le comte de Saint-Germain », Éditions Hurtubise
  • Série « Les Loups du tsar », Éditions Les Intouchables
  • Série « Phoenix, détective du temps », Éditions Du Trécarré
  • Série « Les enfants de Poséidon », Éditions La Semaine
  • Collection Intime, Éditions Du Trécarré
  • Le Grand Deuil, Éditions Michel Brûlé
  • La sélection naturelle, Éditions Recto-Verso, automne 2013

Il est à noter que Sylvie-Catherine de Vailly a été plusieurs fois en nomination pour des prix. Elle travaille également pour les éditions Recto-Verso comme éditrice-conseil.

Le Globe

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Concert de Sarah Brightman

Publié le par Sonia Alain

Concert de Sarah Brightman

J'ai assisté au concert Dreamchaser de Sara Brightman hier soir à Montréal et j'ai tout simplement ADORÉ!!! C'est tellement beau et la voix de la chanteuse est toujours aussi magnifique!!!

Plusieurs chansons de cette chanteuse exceptionnelle m'inspirent souvent lorsque j'écris.

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La vie au Moyen Âge

Publié le par Sonia Alain

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Tape tes bottes Fais danser les mots

Publié le par Sonia Alain

Tape tes bottes Fais danser les mots

Je vous invite à venir vous amuser avec moi lors de l’événement « Fais danser les mots », dans le cadre de "Les journées de la culture"!

JEUX DE MOTS

Bibliothèque de Saint-Urbain-Premier

Atelier animé par l'auteure Sonia Alain

Le 29 septembre 2013

De 13 h 30 à 15 h 30

Pour les adultes

Mots cachés, trouver des définitions, trouver des mots manquants, cadavre exquis...

*Les activités sont gratuites

Je vous y attends...

Voici le lien de l'événement sur Facebook : https://www.facebook.com/events/217323935097844/Afficher la suite

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Une très belle critique de France

Publié le par Sonia Alain

Une très belle critique de France

Par Virginie Fleuranceau, site Un Peu De Lecture

Le 7 septembre 2013

L’avis d’UPDL

Encore une fois, Sonia nous transporte avec ce dernier tome de la saga. Cette épopée nous transporte littéralement à travers les époques pour nous plonger en pleine guerre de Cent Ans. Nous y suivons la fin de la superbe histoire d'Anne et Joffrey de Knox, à travers maintes et maintes péripéties. Si vous vous imaginiez connaître nos deux héros, l’auteur vient ici tout bousculer. Le suspense y est haletant, intriguant, inattendu ; et une fois le livre commencé, on n’a pas envie d’arrêter avant d’avoir tourné la dernière page. Une splendide épopée qui se termine de façon épique ! La plume de l’auteur est toujours aussi savoureuse car elle m’a permis de m’évader et d’oublier le moment présent pour me plonger avec délectation en plein XIVème siècle. L’auteur a réussi le pari de me faire à nouveau apprécier l’histoire de France (merci Sonia, car là tu as réussi un sacré exploit !).

Cette petite merveille regorge d’émotions aussi diverses et plaisantes les unes que les autres (et je dois avouer que j’étais triste de quitter Anne et Joffrey ; ils vont terriblement me manquer !). Si vous voulez lire une saga : captivante, qui vous transporte, émouvante, divertissante, palpitante… Je ne trouve plus de mots pour exprimer tout ce que j’ai pu ressentir mais, le COUP DE CŒUR est bien là. Une auteure talentueuse à découvrir sans hésiter et que j’ai grand plaisir à connaître grâce à Facebook. Un dernier mot pour les futurs lecteurs : n’hésitez surtout pas à vous plonger dans cette trilogie qui vous envoûtera à coup sûr. À lire !

P.S. : Sonia, si tu veux écrire une suite, n’hésite pas ! Je retrouverais avec une immense joie (et le mot n’est pas assez fort) Anne et Joffrey de Knox.

Ajout d'un petit message sur Facebook: Sa saga mériterais à être adaptée au ciné ou à la tv en série.

Un peu de lecture

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Une chronique sur le Globe

Publié le par Sonia Alain

Une chronique sur le Globe

Par Sonia Alain, Le Globe

Le 26 août 2013

Entrevue avec Annie Quintin, auteure de « Cher trou de cul »

Je ne suis pas une admiratrice de « chick lit », mais je dois avouer que ce roman m’a beaucoup plu. Un petit régal tout en humour…

Cher trou de cul

D’emblée, le titre de ce roman ne doit pas vous arrêter, pour reprendre une expression de l’auteure; c’est cute. Un récit rempli de péripéties aussi loufoques les unes que les autres, avec un brin de romantisme. On s’attache vite aux personnages. Même si le langage y est parfois un peu cru, cela n’enlève rien au charme de l’histoire. D’ailleurs, je n’ai pu m’empêcher, à l’occasion, de hocher la tête avec un sourire en coin. Il faut dire que Clara, l’héroïne principale, est plutôt mélangée et ne cesse d’accumuler les erreurs, ce qui la place souvent dans des situations assez cocasses.

Clara est jeune femme en pleine possession de ses moyens, dont la carrière florissante lui assure un bien-être matériel… c’est du moins ce qu’elle croyait jusqu’à sa rencontre avec Damien. Au début de leur relation, tout va pour le mieux, mais rapidement les travers de Clara ainsi que les aléas de la vie mettent en danger ce merveilleux petit couple. La rupture est inévitable.

72 jours. C’est le nombre de jours qu’aura duré leur amourette, soit le temps de la gestation d’un cochon d’Inde. Cette séparation est d’autant plus difficile à avaler pour Clara, qu’elle se fait par courriel sur Internet. Yan (le gai viril) et Mélo (la romantique), qui sont ses deux amis d’enfance, tenteront de l’épauler dans cette rude épreuve. Cependant, Clara a une façon bien à elle de faire face à la situation, ce qui l’entraine à l’occasion sur un chemin des plus inattendu. En dépit de tout, elle se devra de faire une introspection avec l’aide de son pseudothérapeute, une ancienne flamme. Qui sait ce qu’il adviendra…

Il faut aussi vous préparer à des allers-retours périodiques dans le passé et le présent…

Voici un extrait

"Tout ce que j’ai snobé, le genre de slogans de fiches de rencontre dont je me suis moquée, voilà que j’en suis venue à souhaiter ça. À vouloir ça.

Et que je l’ai perdu.

Ça ne sera pas pour nous.

Je n’ai pour seule caresse que celle d’un foulard autour du cou, à défaut de celle de sa main avant qu’il ne m’échappe et ne me glisse entre les doigts. Et sur cette route, je suis seule. Toujours toute seule.

Je n’ai pas pu le retenir."

Cher trou de cul, Annie Quintin, VLB éditeur, 2013

Entrevue

Pourquoi avoir choisi les sites de rencontre sur le web comme exutoire pour Clara?

Le choix d’écrire un roman sur le sujet s’est imposé dans « Désespérés s’abstenir ». J’ai moi-même expérimenté la chose lorsque j’étais célibataire. C’est un sujet qui abonde en anecdotes cocasses et qui a un grand potentiel pour la comédie de situation. Ça, c’était pour « Désespérés s’abstenir ». Pour ce qui est de « Cher trou de cul », en début de rédaction de mon manuscrit, je décrivais une Clara qui vivait à fond sa peine d’amour… J’avais aussi le goût d’explorer davantage l’écriture dramatique. Mais j’ai dû me rendre compte que la peine d’amour assumée ne cadrait pas avec mon personnage. Clara est très complexe et a de grandes difficultés à exprimer et à accepter ses émotions. L’excursion sur les sites de rencontre est devenue ici le parfait exutoire pour Clara, mais aussi pour les lecteurs, à qui je permettais de souffler avec un peu de « comic relief » entre les passages plus intenses.

Comment choisissez-vous vos personnages?

J’en suis en début d’écriture de mon troisième roman, avec de nouveaux personnages… et je me pose justement cette question! Je dirais tout d’abord que l’héroïne ne doit PAS me ressembler! C’est mon premier critère pour « composer » un personnage. Je cherche à me donner des défis d’écriture, pas à patauger dans l’autofiction. Ensuite, je dirais que mon souci dans la construction des personnages est qu’ils soient réalistes et crédibles, qu’ils soient plus près des personnes que des personnages au fond. Même le « beau gars » de l’histoire doit être réaliste. Quand j’écris, j’aime qu’on entende mes personnages, comme s’ils existaient. Les dialogues sont donc une priorité.

Qu’est-ce qui vous a entrainé vers l’écriture de style « chick lit »?

Je suis un peu tombée dans le « genre » par défaut. Ce n’était d’ailleurs pas mon but d’écrire de la « chick lit ». « Désespérés s’abstenir » allait sortir en librairie et je n’assumais toujours pas l’étiquette. Là, je m’y fais tranquillement et je commence à l’assumer même si je risque d’élargir mes « horizons littéraires » dans le futur.

Est-ce que le lecteur doit avoir lu « Désespérés s’abstenir » avant celui-ci? Pourquoi avoir choisi les mêmes personnages?

« Cher trou de cul » est une suite pour ceux qui ont lu « Désespérés s’abstenir », mais il se lit aussi indépendamment. Ma directrice littéraire n’a jamais lu « Désespérés s’abstenir » lorsque nous avons travaillé sur la révision de « Cher trou de cul ». Le but était que le tout se tienne sans avoir lu le premier roman. Ce qui fonctionne assez bien. Aucune plainte n’a été répertoriée! Hi! Hi! Ce deuxième roman a aussi une structure bien différente de « Désespérés s’abstenir ». J’ai choisi de remettre en scène les mêmes personnages parce qu’ils en avaient encore beaucoup à vivre, en particulier Clara qui méritait une bonne leçon et que je désirais voir évoluer.

Pour suivre l’auteure, vous pouvez la retrouver sur :

Il est à noter que « Désespérés s’abstenir » est en rupture de stock, donc seulement disponible en version epub. Une nouvelle édition paraîtra à la mi-octobre. Il y aura un chapitre inédit à la fin. Les lecteurs de la première version pourront trouver le chapitre en version numérique.

Le Globe

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La Guerre de Cent Ans

Publié le par Sonia Alain

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