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Une belle critique dans Brèves

Publié le par Sonia Alain

Une belle critique dans Brèves

Par Brèves Littéraires #87, Société Littéraire de Laval

Septembre 2013

Sonia Alain
L'amour au temps de la guerre de Cent Ans
t.2 "L'insoumission"
Les éditeurs réunis, 2013, 345 p.

Sonia Alain a fait paraître chez Les Éditeurs réunis "L'insoumission", deuxième et dernier tome de L'amour au temps de la guerre de Cent Ans. Brèves avait recensé dans son numéro 86 non seulement le premier tome, mais aussi Le masque du gerfaut, premier roman campant les personnages de la sage, mais paru celui-là chez VLB.

La romancière a gagné en maturité : on la sent en maîtrise de l'intrigue et de son écriture. Après avoir fui l'Europe en guerre, Joffrey de Knox et Anne de Vallière vont vivre la suite de leurs aventures au Moyen-Orient (dans le Maghreb), loin de la peste noire certes, mais dans un pays qui ne connaît pas davantage la paix. Qui plus est, Joffrey y a des ennemis redoutables et Anne sera contrainte d'accepter la vie de harem.

Le choc des cultures aura sa part de bénéfices pour la jeune épouse : après s'être initiée à l'art oriental du plaisir charnel, elle rejettera certaines de ses valeurs judéo-chrétiennes et assumera mieux sa féminité, ce qui renforcera ses liens avec son époux : "Avant son départ, Anne se comportait comme une petite souris timide dans l'intimité de leur chambre, et voilà qu'il retrouvait une femme sûre de ses charmes et dont la sensualité irradiait telle une flamme brûlante." (p. 149-150) La description de leurs ébats amoureux mérite la mention "roman érotique", mais la saga est plus que cela. Une fois encore, la Dame de Knox est enlevée, torturée puis libérée, pendant que le seigneur de Knox guerroie et se venge.

Le Moyen-Orient du XIVe siècle est sans doute, pour une auteure québécoise, encore plus difficile à décrire que la France ou l'Angleterre de l'époque. Les références historiques sont moins nombreuses dans cette partie de la saga. Il y a bien des Barbaresques, des eunuques, des esclaves noirs, une mosquée nacrée et des imams, un cheikh, un sultan, un turban décoré d'une pierre, un caftan de soie brodée sous un haïk qui cache tout sauf les yeux, des tapis, des coussins, des oranges, de l'eau de rose... Aussi, quelques vagues références géographiques : le détroit de Gibraltar, la capitale des Méridines (ou Mérinides), un palais de sultan à Tlemcen, un désert... Ni spécialiste de l'époque ni historienne, Sonia Alain supporte la comparaison avec les écrivaines à succès de romans d'amour épiques.

Brèves

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