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Une chronique sur Le Globe

Publié le par Sonia Alain

Une chronique sur Le Globe

Par Sonia Alain, Le Globe

Le 2 juillet 2013

Entrevue – Suspense policier et intrigue amoureuse de Julie Rivard

Un roman qui nous entraine dans un drôle de chassé-croisé…

La Pieuvre

Une intrigue policière très intéressante, avec un brin d’humour et de romantisme, ainsi qu’un langage très coloré. À l’inverse des romans policiers traditionnels, celui-ci se ramène plutôt à une organisation criminelle bien particulière… un gang de femmes, ce qui est plutôt inusité et rafraichissant. Vous découvrirez à travers ce récit, non seulement l’histoire d’Henrik, mais également celle plus légère de sa sœur Astrid. Un roman qui se lit très bien et qui est fort agréable à découvrir.

Henrik est perturbé par un syndrome de stress post-traumatique, et son univers bascule irrémédiablement le jour où son chef le met responsable de l’escouade mandatée pour démanteler le réseau de « La Pieuvre ». Ce qu’il avait pris au tout début pour une banale histoire de femmes se transformera peu à peu en véritable cauchemar. Si bien qu’il ne saura plus à qui il peut véritablement se fier… sans parler des complots qui se multiplient autour de lui.

Déjà ébranlé par un échec amoureux cuisant dont il ressort meurtri, Henrik se doit de faire face à ses responsabilités bien malgré lui. La façon dont il affrontera les épreuves qui se dressent sur sa route influencera le déroulement de son enquête. Au fur et à mesure que son investigation progresse, sa vision des choses se modifie, et fait ressurgir des démons du passé.

Que l’on soit policier, infirmière, responsable d’un milieu familial, ou même homme à tout faire, la souffrance demeure la même…

Voici un extrait

"Une fois à bord de sa jeep, il lui fallut de longues minutes d’inertie avant de penser à bouger. Il n’inséra même pas sa clé dans le contact. Il appuya plutôt la tête contre la vitre de sa portière, démuni devant la tournure des événements. Bien franchement, il n’avait qu’une seule envie : pleurer de rage et de désarroi.

Pour Henrik, l’escouade rimait à présent avec désastre."

La Pieuvre, Julie Rivard, VLB éditeur, 2013

Entrevue

D’où vous est venue l’idée d’une « gang de femmes » comme groupe organisé?

C’est une suite d’événements et de discussions. Il y a de nombreuses années, alors que je proposais un projet de série télé à un producteur, ce dernier m’a dit de changer mon parrain de la mafia en marraine. Heureusement que je ne l’ai pas écouté, car tous mes lecteurs et lectrices me disent que ç’aurait été une grave erreur. Mais l’idée est restée, puis s’est modifiée et enfin façonnée tranquillement pas vite dans mon esprit… Par la suite, j’ai dû effectuer une recherche sur les membres féminins de gangs de rue pour un article de magazine. Finalement, lors d’une discussion avec l’une de mes secrétaires au travail, elle a soulevé la question des femmes-chefs de groupes criminalisés et toutes mes idées passées ont refait surface.

Pourquoi avoir choisi un homme tourmenté comme personnage principal?

Parce que je n’aime pas les personnages au parcours linéaire. Et puisque je savais que mes antagonistes seraient des criminels (les) doté(e) s de fortes personnalités, je savais d’avance que mon Henrik devrait être complexe, plein de fascinants défauts pour une auteure et juste assez mystérieux (même pour moi!) question de créer une sorte de contrepoids.

Qu’est-ce qui vous attire dans les romans policiers?

Je dois vous avouer que je n’aime pas les polars froids, aseptisés, dépourvus de réelles relations humaines chaleureuses. Rassembler les parties d’un cadavre démembré pour le reconstituer comme un casse-tête, entourée de personnages austères et grognons, ça ne m’intéresse absolument pas! Les romans policiers qui me passionnent sont ceux qui m’offrent la possibilité de passer par toute la gamme des émotions : rire, m’émouvoir, éprouver du désir sensuel, ressentir l’angoisse des personnages, et me faire prendre dans un suspense quant aux relations compliquées tissées entre les personnages, de même que celles liées directement à l’enquête.

Pourquoi accorder une place si importante à la sœur du personnage principal?

Il y a une part de moi dans Henrik et une autre, dans sa sœur Astrid. Ce tandem s’inspire de mon frère Gary et moi-même, à une époque où l’on se côtoyait davantage (il habite une autre ville depuis de nombreuses années). Je voulais parler de cette splendide complicité, cet humour partagé, cet amour inconditionnel qui, pourtant, laisse place à des critiques, des remontrances… et un peu trop d’ingérence du grand frère dans la vie perso de sa petite sœur! Dans La Pieuvre, Astrid insuffle de la fraicheur, de l’énergie et de la joie de vivre un peu juvénile à l’ambiance plus lourde dans laquelle est plongé Henrik.

Pour suivre l’auteure, vous pouvez la retrouver sur :

Liste complète de ses parutions

  • Mezza Morta, 2009, Éditions de la Francophonie
  • Dramma, 2011, Éditions de la Francophonie : Gagnant du Prix des Abonnés des Bibliothèques de Québec

Bonne lecture!

Le Globe

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