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Auteure : Sonia Alain
par Alain Lafond, Trait de plume
Le 15 décembre 2013
Cette fois, je vous entraîne dans le domaine du roman historique.
Le Masque du gerfaut se passe au début de la guerre de 100 ans, au quatorzième siècle. C’est l’histoire d’Anne de Vallière, une jeune fille de sang noble vendue par son père au père d’un puissant Seigneur pour rembourser une dette de jeux. Puissant est le mot qui convient pour décrire Joffrey de Knox, ce guerrier cruel et à la sauvagerie qui n’a d’homme que le nom. Ce traitre à la couronne de France viendra réclamer son dû de la manière la plus méprisable qui soit.
Malgré les apparences, c’est un roman d’amour. Attention, je n’ai pas dit un roman « à l’eau de rose », mais un roman d’amour. L’amour, ce n’est pas toujours beau. C’est parfois laid. Et ça peut même être révoltant au point de lever le cœur. Des drames au nom de l’amour, il y en a tous les jours… il y en avait aussi en ces temps reculés. Parfois, ça commence tout beau, puis ça dégénère… et d’autres fois, une relation condamnée dès le début finit par donner quelque chose de bon. En ce sens, oui, c’est donc bien un roman d’amour.
Sonia Alain a su manier le genre historique avec fermeté; nul doute que ce livre est le fruit de nombreuses recherches pour parvenir à recréer cette ambiance médiévale avec un tel réalisme. Elle maîtrise le contexte géopolitique de l’époque avec aisance. Une courte mise en contexte est nécessaire au début du roman, puisque l’histoire baigne justement dans le mélange de religion et d’allégeances royales qui avait cours au moment du récit. N’étant pas doué en histoire, j’ai apprécié cette mise en contexte, puisque sans elle… j’aurais été complètement perdu.
J’ai aimé l’histoire. J’ai apprécié le fait que le côté amour n’était pas « enjolivé » d’un romantisme qui aurait donné un ton faux au récit. J’ai apprécié également que la violence ne soit pas non plus surexploitée dans les descriptions pour tomber dans le macabre et le sanglant. Sonia a été capable de trouver un juste milieu pour dépeindre une réalité difficile et barbare dans un temps où les intrigues politiques et religieuses gouvernaient le monde. Un délicat équilibre entre l’amour et la violence est conservé et permet de savourer le récit jusqu’à la dernière page.
L’écriture est fluide et facile à lire. La narration est du point de vue interne, et le texte est d’une excellente qualité de français. Concernant les discours, je dirais… que c’est un français « noble » convenant à l’époque, si cette expression existe. C’est un roman grand public, mais je le crois personnellement accessible aux jeunes adolescents qui n’ont pas peur de visiter la section adulte de la bibliothèque.
Bref… une autre belle découverte, qui me donne le goût d’aller voir la suite!
Bonne lecture!