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Romance en marge d’un célèbre naufrage

Publié le par Sonia Alain

Par Marie-France Bornais, Le Journal de Montréal & Le Journal de Québec
Le 15 janvier 2022

 

À la fois touchée par l’élan de solidarité des gens et par les retombées du naufrage du paquebot Empress of Ireland au large de Rimouski en 1914, la romancière Sonia Alain s’est inspirée de ces faits historiques pour bâtir un roman d’époque plein de rebondissements. À travers Aimeline Beaupré, amoureuse d’un bel Écossais, elle fait revivre Métis-sur-Mer au début du 20e siècle et les tourments d’un siècle qui s’annonce difficile.

 

Sonia Alain transporte ses lecteurs à Métis, en mai 1914. Les bonnes gens de Métis et des environs ne s’attendent pas à vivre une tragédie de grande ampleur : celle du naufrage de l’Empress of Ireland. Le paquebot parti de Québec, en route vers Liverpool, en Angleterre, sombrera en quelques minutes après avoir été embouti par le charbonnier norvégien Storstad. La collision causera la mort de 1012 personnes.

 

Aimeline Beaupré, une belle fille de 18 ans, vit dans l’ombre de sa sœur, Violette, capricieuse et frivole. Plus réservée que son aînée, elle se pâme pour un Écossais flamboyant, Darren McNeil. Aimeline sera confrontée à cette tragédie, mais aussi au départ de Darren vers Montréal, où il travaillera à l’entretien du pont Victoria.

 

Sonia Alain révèle être passionnée par la région de Métis et par l’histoire de l’Empress of Ireland. « Je suis native de Matane. Mes parents sont natifs de Rimouski. Chaque année, mon conjoint et moi, on va dans le bout de Sainte-Luce et Métis, une semaine, pour se ressourcer au bord de la mer et vivre au rythme des vagues, dit-elle en entrevue. C’est une région qui est dans mon sang. Si c’était pas aussi froid, j’y habiterais toute l’année. »

 

Elle fait remarquer que beaucoup de choses se sont déroulées dans cette région et que les gens, en général, ne le savent pas. « Quand j’étais jeune, je ramassais des bouts de vaisselle polis par la mer, avec des motifs, sur la plage de Sainte-Luce. Comme le naufrage de l’Empress s’est passé au large de Sainte-Luce, pour moi, c’étaient des trésors : des morceaux qui venaient de l’Empress. »

 

Des lieux méconnus

Sonia Alain ajoute que le naufrage du paquebot est une histoire qui l’a toujours bercée et qu’elle connaît depuis longtemps. « Je vais souvent au musée, à Pointe-au-Père. Toute la région de Métis, à l’époque, était une station balnéaire qui était très prisée. C’est un pan de l’histoire qui fait partie de mes racines. Je m’étais dit : tant qu’à écrire des romans historiques, pourquoi ne pas faire découvrir toutes ces petites choses, tous ces événements, tous ces lieux qui sont mal connus et qui sont, pour moi, super importants ? »

 

L’écrivaine note qu’il y a eu à l’époque une grande mobilisation des gens de la région de Rimouski, qui ont accueilli et soigné les survivants de l’Empress. « C’était énorme, ce qui se passait. Mais la guerre a commencé au même moment et c’est un peu tombé dans l’oubli, même si c’était deux ans après le Titanic, parce qu’il n’y avait pas de gros noms et que ce n’était pas le départ inaugural. Mais c’est arrivé dans notre fleuve ! »

 

Deuxième tome

Dans le second tome, prévu pour la fin avril, Sonia Alain reprend l’histoire, du point de vue d’Esther et Elliott, le frère de Darren, qui part à la guerre.

 

« Il était à la bataille de la crête de Vimy, qui était quelque chose, pour les Canadiens. On voit tout ce que cela amène et on voit plus les effets sur les hommes qui revenaient blessés du front. Esther s’en va à Montréal pour voir autre chose de la vie. »

 

Sonia Alain habite à Saint-Jean-sur-Richelieu.

 

Elle a écrit plusieurs romans d’époque, dont L’amour au temps de la guerre de Cent Ans.

 

Le second tome de la série Au gré des vents, Esther, paraîtra le 27 avril.

 

Le Journal de Montréal & Le Journal de Québec

 

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